Le Rêve
Traumdeutung | Lectures

Karina Castro

«Notez bien … que le nom du désir, c’est la volonté, qui vaut comme désir décidé, ce désir que Feud appelle à la dernière phrase de L’Interprétation des rêves le désir indestructible. »[1]

Cette référence se trouve dans le cours 9 de L’Orientation lacanienne de Jacques-Alain Miller L’être et l’Un du 30 mars 2011 : «Une direction à l’écoute analytique», dans la partie intitulée : «Une solution de désir, n’est pas une solution de la jouissance», il établit que l’effet de ce que Lacan appelait la traversée du fantasme, c’est un effet sur le désir ; à partir de là, l’événement de passe implique une solution à ce désir indestructible, à ce désir qui dans sa forme non névrotique est une volonté de jouissance. C’est une solution de ce qui dans la jouissance fait sens.

Qu’arrive-t-il avec ce qui de la jouissance n’a pas de sens ? On pourrait dire que nous nous retrouvons là avec un autre indestructible, au sens sexuel, le non sens qui oriente l’opération analytique non pas par la voie du père et la «fable freudienne», mais à la façon dont Bernard Seynhaeve tente de dire le réel, quand il situe l’ombilic du rêve en ponctuant le fromage de tête, le pâté (non pas pater) de tête comme ombilic de la cure, non comme un signifiant de plus, mais comme ce qui « rate le réel dans sa tentative même de le nommer…» [2] , ou à la manière du poète, il faut haïr ce qui interdit tout accès à l’imprévisible à l’irréversible. Il faut aimer l’irréversible. Il faut approfondir l’intervalle entre l’événement et le langage.[3]

NOTES

  1. Cf. Miller, J-A., “ L’orientation lacanienne. L’être et l’Un”, enseignement prononcé dans le cadre du département de psychanalyse de l’université Paris VIII, cours du 30 mars 2011, inédit.
  2. Miller, J-A., “L’orientation lacanienne. Choses de finesse en psychanalyse”, enseignement prononcé dans le cadre du département de psychanalyse de l’université Paris VIII, cours du 25 mars 2009, inédit.
  3. Cf., Quignard Pascal, “Les ombres errantes”, Gallimard, Paris, 20O4.

Traduction de l’espagnol par Adela Alcantud , Maria Luisa Alkorta, Eliane Calvet.